Les Champs Elysée brûlent, les agités hurlent,
ou la chaude nuit qui fit passer l'humanité du 31 décembre au 1 janvier 2004
En marge des festivités annoncées et obligées du réveillon, des agités ont brandi l'étendard de la révolte de Strasbourg à St-Denis. BURN VAL BURN était sur les champs elysées lors de la bataille urbaine.
Compte rendu de l’agitation au soir du mercredi 31 décembre 2003.
31 décembre. La soirée s’annonce rude. Voila 2 jours que le BURN VAL BURN CREW est réuni pour la sortie du #9 à paris.
Après quelques verres, on voudrait bien frapper les douze coups de minuit dans un endroit agité. C’est raté, et on aura juste droit à l’atmosphère glauque du métro où seulement quelques pathétiques trublions s’essayent à des maigres et honteux “bonne année”, tandis que la grande majorité du peuple semble examiner ses godasses avec moult intérêt.
Laissons ces tristes gens à leur sort, et on débarque tout d’abord à PIGALLE pour regarder le réveillon des putes. Pas de bol, à part quelques calos y a pas foule.... Changement de programme, et grâce à la magie du transport collectif en site propre nous voilà en quelques instants à l’entrée de la station Concorde sur les champs elysées.
Les flics sont omniprésents dans la rue, et Tommy “Straight Edge à mi-temps” Gun en profite pour brailler “Anarchie”, “Burn Val Burn”, etc... Il piaffe d’impatience devant la nouvelle année. Tout d’un coup, vers le haut de l’avenue, près du carrefour de l’Etoile, sur les trottoirs là où dorment des millions de bouteilles de champomy, l’atmosphère vire au rouge sanguin. Face à une meute sauvage et bavante de CRS prêts à en découdre, des hordes de jeunes semblent être décidés à agiter la soirée. Les décomptes officiels établiront le public de cette petite fiesta aux alentours des 1900 individus, certains habillés style lascars, d’autres plus casuals.
 Il est minuit et demi et après l’échange de noms d’oiseaux traditionnel, les bouteilles prennent leur envol pour aller s’écraser sur les rangers étincelantes des CRS chargés de bloquer l’avenue. Les simples fêtards fuient alors que dans le sens inverse les rude boys affluent vers l’agitation. ça gronde dans l’assistance! C’est parti pour trois heures d’émeutes...
|
