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Le #11- Mai 2004


 
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Soirée Hard-core à l’horizon: bienvenue au salon de l’édition

Y’a foule pour cette teuf. Les gens s’agglutinent contre les portes d’entrée pour être les premiers à voir les discours élito-poujadistes de Chirac et d’Aillagon, les deux guest-stars que le D.J. a sélectionné pour la soirée.

1789, c’était quand déjà?

D’ailleurs ça commence très fort. Sitôt dans la cohue, un aristo derrière moi éructe ses bonnes manières policées. Celui que la guillotine a épargné tient la grappe à deux vieux séniles en plein bad trip.
L’aristo – “J’ai trois prénoms. Ma famille, sans doute. Je m’appelle Max-et-milien. Hu hu!”
Les vieux – “oh oh”
Max XVIII – “On me dit, vous avez une particule ?. Je réponds: non, je suis tout seul”
Les adeptes du prozac – “ha ha”
Notre roi – “Qu’est-ce que je fais dans la vie ? Rien. J’aime avoir le temps.”
The trashmens – “hé hé”
Et le reste du même acabit. Je songeais rageusement que là étaient les ravages de la drogue dans notre pays. Combien allais-je encore rencontrer d’adeptes des pires drogues psychédéliques ?
La free semblait bien partie. Je refilais mon flyer aux vigiles noirs, qui laissaient passer la foule endimanchée, blanche. Bienvenue dans le monde de la kultüre.
Le représentant de la noblesse et les deux cadavres étaient encore à portée d’oreille. Je m’en mis une bonne couche mais mon enthousiasme de jeune débutant me joua des tours. L’aristo m’avait repéré.
J’ai choisi courageusement de fuir. Le keum me lançait des larges sourires d’un sous-entendu très XIX° décadent.
Quelques minutes plus tard, alors que je flâne dans les allées, ne voilà-t-il pas qu’une voix ne me susurre-t-elle pas :
– “Quelle foule, n’est-ce pas?”
L’aristo m’avait choppé.
J’avais vu le résultat sur les vieux. Ce mec était clairement dangereux. Il avait réussi à lobotomiser par ses traits d’esprit de simplet deux vieux renards que la vie n’avait pas épargné. Too Young To Die ! traversait mon esprit et je maugréais ouais, c’est ça. Il traînera encore un peu dans mon sillage avant d’aller trouver une nouvelle victime.
Il ne se passera pas grand chose de notable dans les heures suivantes. La foule se bourre la gueule gentiment, le gros plant nantais coule à flot.

Famille, travail, patrie

L’ after de la soirée, c’est au stand payot & rivages. Alors que le parc des expos de la porte de versailles se vide petit à petit, les rescapés de la teuf brillent de mille feux. Je remplis à nouveau mon verre au cubi de vin blanc. C’est le moment que choisit une vieille pochtronne de 70 ans pour m’alpaguer. Elle sort un verre grisâtre de son manteau et se sert de picole comme une voleuse. Au bout de 5 minutes de conversation, après les blagues graveleuses et les invitations sexuelles, elle soutient avec hargne les théories eugénistes, me conseille de me trouver une femme blonde aux yeux bleus clairs pour ne pas me mélanger et avoir des gosses purs. Elle se casse quand je déclare que je suis musulman.
On choisit pas par qui on se fait draguer.