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Le #8- Novembre 2003


 
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c'te polytoxico!

Polytoxicomanie: et si on en parlait?
Ou comment griller ses derniers neurones de maniere soft et se la jouer un peu junkie...(alors qu’on en branle pas une)

Actifed.Café. Clopes. Alcool. Skunk.
Voila mon nouveau pot belge.
L’actifed - le vrai, pas la saloperie jour et nuit- va provoquer en vous une légère sensation d’endormissement. Pour combattre cela, une grande tasse de café. Résultats surprenants: dans le métro, le ventre gargouille, acide, mais il n’y a pas la sensation d’adrénaline familière à la caféine. Etat plus ou moins second qui donne quelques sensations étranges. Passage à l’épicerie de nuit, pour chopper des Heineken 50cl avant de rentrer dans le bar. Cul-sec. L’alcool se mélange au magma de l’estomac. Très vite, après quelques bières, l’ivresse. Le médoc donne soif, et surtout donne un super goût aux clopes. On en redemande. C’est la déshydratation, les lèvres sèches et craquantes. La skunk arrive à point nommé: c’est la bérézina! Juste ce qu’il faut pour tourner la tête et accroître une envie jamais rassasiée de bière. Le cocktail est alors à son paroxysme. Ca fait bam bam bam dans la tête.
Mais l’alcoolisme n’est pas si simple qu’on le croit. Discours communément admis: “j’aimerais pas être alcoolique”. Sombre cafard, ne crois pas que TU vas choisir cette voie; boire tous les jours n’est pas à la portée de tout individu, c’est un combat quotidien que seul quelques héros arrivent à affronter. Les lendemains de cuite, les estomac retournés, les migraines incessantes et les rires dans ta tête, voila les ennemis que l’alcoolique doit affronter dans sa quête. Ouais, j’entends les trains dérailler et des bruits crisser, et alors?
N’essaye pas de te restreindre. N’essaye pas de te limiter. C’est dans l’excès, et dans l’abandon de toute prétention que tu te révéleras...N’essaye pas de lutter, laisse toi porter par le flot de notre génération post-chimique et vas te défoncer à la pharmacie, vaste supermarché de toutes les drogues légales dont tu n’as jamais osé rêver. L’excès comme philosophie de vie. Ou plutôt: approfondir et s’engouffrer dans le concept d’homme pressé, se rappeler que notre corps n’est qu’une gigantesque pile électrique avide de méthédrine et de caféine.
Souviens-toi: c’est au fond que tu te révéleras. Nulle autre voie n’est possible.
Moi, j’ai toujours voulu avoir des poches sous les yeux comme Philippe Séguin.
Hush-hush
bam bam!