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Le #9- Janvier 2004


Les émeutes des Bérurier Noir...par Tommy Gun...

 
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Another Riot Experience



Ou ce que l'histoire officielle ne retiendra pas comme " les évènements de la nuit agitée du jeudi au vendredi 5 décembre 2003 " Anarchy in Rennes...

Ce soir, les Bérurier Noir jouent, pour la première fois depuis 14 ans, dans une salle de 5.000 places et des places, ba y'en a plus...
Mais le même instinct qui guide le coyote solitaire vers la carcasse pourrissante de Luky Luke mort a conduit Tommy à aller quand même traîner ses sabots du côté du Liberté où la première grosse soirée des 25èmes Transmusicales va se tenir.
Jusqu'ici, tout va bien...

Il est a peu près 21h, il fait nuit et pas spécialement chaud quant on débarque devant la salle où 200 à 300 punks glandouillent en buvant du lait avec leurs looks funky et leurs caniches nains tenus en laisse.

Cependant, quelque chose nous dit que ces délicates personnes ne se sont pas déplacées pour assister au spectacle de Stéphane Eicher, qui doit pourtant se produire sur la même scène (mais pas en même temps) que les mythiques et agités Bérurier Noir... Devant cette horde, quelques sergents de ville aux ridicules scooters de gamins passent bien rapidement en jetant des coups d'oeils furtifs parce que c'est leur boulot et qu'ils sont payés pour ça. Mais les punks, eux, n'ont pas de chouettes scooters, ils n'ont que leur cul qu'ils posent sur le trottoir et des glaviots qu'ils posent aussi sur le trottoir.

Les baraques à frites semblent tourner à plein régime depuis un moment; ça sent le sandwich, la bière, et la viande de mouton rôtie. Pour le moment, les poulets sont froids et préfèrent contempler la scène depuis l'autre rive où stationnent quatre ou cinq bagnoles. Tout ce beau monde poireaute et on poireaute aussi, parce que l'électricité qui se balade dans l'air n'a rien de statique et nous laisse croire qu'on est pas venu pour rien : même si on a pas de places, on va quand même essayer d'le voir ce putain de concert…c'est quand même pas trois barrières et la fraîcheur du temps qui vont nous faire rebrousser chemin, surtout que certains ce sont bougés, hommes et bêtes, de bien loin et sûrement pas en Limousine pour tâter l'ambiance. Et en effet, plus l'heure tourne, plus l'atmosphère se réchauffe. La tension monte autant que le taux d'alcoolémie. Dans la foule compacte qui afflue maintenant en direction du premier contrôle-palpation de sécurité, un iroquois gerbe en deux brèves mais monumentales saccades et le plus naturellement du monde l'équivalent de trois litres de bière au moins, ce qui donnera probablement l'un des vomis les plus piétinés du monde. Puis le monsieur recordman relève dignement la tête et la crête pour entonner gaiement avec ses vaillants camarades l'un des complets qui ne rythme que trop rarement les soirées de l'ambassadeur : " En 2003, les Bérus sont toujours les rois ".